vendredi 8 février 2013

Mort aux rats !



Tout a commencé à cause d'une souris. Ou d'un rat. Je n'ai pas voulu regarder de trop près. J'ai juste vu les pattes arrières et la queue qui dépassaient du radiateur sous lequel on l'avait glissé à moitié. Le radiateur situé dans un couloir de l'école qui mène à la cantine, à la classe de Monsieur Têtu et à la classe de Poulette de Flandres. Depuis six ans que j'emprunte quotidiennement les couloirs de cette école, j'ai vu des tas de choses bizarres (non, je ne parle pas des enseignants, ni des élèves, quoique...) et surtout beaucoup de saleté. Mais une souris morte laissée à la vue des parents et des enfants, j'ai trouvé que c'était un peu fort de café. Je me suis dit qu'il était inutile d'en parler à la directrice vu que d'autres parents l'avaient sûrement déjà fait et sachant surtout que même une attaque de martiens n'arriverait pas à la faire réagir. Je me suis dit qu'il était plus judicieux d'appeler la Mairie, puisque c'est elle qui emploie le personnel chargé de nettoyer l'école. J'ai donc appelé la Mairie de mon arrondissement. L’accueil m'a passé la Caisse des Ecoles où personne n'a répondu vu que c'était l'heure du déjeuner. J'ai rappelé l'accueil et j'ai demandé que l'on me passe le service des Affaires Générales. Là, un monsieur m'a dit qu'il fallait appeler la Mairie de Paris. J'ai cru que j'y étais. Mais j'y étais pas du tout, dans les deux sens du terme. Il parlait de LA MAIRIE, la Grande, celle où Monsieur Delanoë a son bureau ... Bref, il fallait appeler le 3975. Au 3975, on m'a dit d'appeler la DASCO (en français, la Direction des Affaires Scolaires), mais après 14 heures parce que là c'était l'heure du déjeuner, et avant 17 heures (avant l'heure du goûter sans doute). A 15 heures, j'appelle la DASCO. Une dame me dit qu'elle ne peut rien pour moi, que cela relève de la Directrice. Soudain, j'ai eu l'impression d'être Astérix dans "les douze travaux d'Astérix", au moment de l'épreuve n°8 : "Obtenir le laisser-passer A-38 dans la maison qui rend fou". Je me suis retenue de hurler et, usant de tout le tact et la diplomatie dont je suis capable, j'ai réussi à obtenir le numéro du Monsieur chargé de la propreté dans mon arrondissement et l'arrondissement limitrophe, ainsi que le numéro de la secrétaire de Madame M. qui visiblement est la personne à appeler quand personne ne peut plus rien faire pour vous (ce numéro, je le garde et même si on essaye de me soudoyer avec des choses introuvables à Paris comme du condiment, de la saucisse à tartiner ou de la confiture d'églantine, je ne le donne pas). Monsieur Propreté, au demeurant charmant, m'a expliqué que, dans son service, ils étaient au courant pour ma souris, qu'ils avaient les choses bien en mains et qu'ils luttaient depuis quelques jours contre une invasion massive de rats et de souris venus d'un local voisin (même qu'ils avaient bouffé des tonnes de fils électriques et dévoré tout le bas d'une porte, c'est dire l'importance du truc) que tout serait fini demain après-midi, mais qu'ils ne pouvaient rien faire avant à cause des enfants dans la cantine et que je n'avais pas à m'en faire pour mes bambins.

Je sais pas pour vous, mais moi, des fois, je regrette d'avoir voulu connaître le fin mot de l'histoire !

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