vendredi 20 février 2009

Survivre à Paris (suite)


Conseil n°2 : SORTEZ VOS BIJOUX DE FAMILLE !

Loin de moi l'idée que les parisiens sont des personnes superficielles uniquement préoccupées par leur apparence et l'apparence des autres. Ceci dit, j'ai néanmoins pu constater que le fait de me parer de mes plus beaux atours avait parfois considérablement amélioré mon rapport aux autres. Ainsi, j'avais l'impression que mon gynécologue me parlait un peu comme à sa fille ( de 3 ans..), que sa secrétaire avait du mal à trouver des rendez-vous à une heure nous convenant à tous les deux (c'est mieux pour une consultation), mais que par chance la date de ma césarienne avait pu être fixée après son retour de vacances. De même, il me semblait que la directrice de l'école, qui insistait pourtant fortement sur l'apprentissage de la politesse dès le plus jeune âge, baissait systématiquement les yeux quand elle me voyait arriver et ne répondait jamais quand je la saluais (poliment, pourtant). Enfin, ma coiffeuse m'aurait bien donné une pièce pour aller me rhabiller et s'exclamait chaque fois au moment du shampoing "c'est pas possible, vous perdez toujours autant de cheveux !" (ben oui, c'est pour ça que je suis chauve. Mais je viens quand même vous voir par solidarité pour votre profession.). J'ai donc décidé de prendre les choses en mains et j'ai sorti du coffre de la banque ma patek philippe, le diamant de mon arrière grand-mère et le collier en perles de ma belle-mère. Comme par enchantement, mon gynécologue s'est mis à me parler de son fils qui travaillait à Drouot, la directrice de l'école m'a adressé quelques mots en ayant l'air presque détendue et ma coiffeuse a trouvé que la qualité de ma chevelure s'était beaucoup améliorée (là j'exagère un peu, elle a simplement dit "y ont l'air moins abîmés que cet été, vos cheveux).

NB : Si vous n'avez pas de bijoux (même de famille), pas de panique. Sortez le collier de nouilles de votre fille ou la flick-flack en caoutchouc recyclable de votre fils. Dites que c'est du commerce équitable ou que vous êtes sensible au trou dans la couche d'ozone, c'est très tendance à Paris.
NB bis : Je préviens les personnes mal attentionnées à mon égard que ma quincaillerie a depuis regagné son nid douillet à la banque. D'ailleurs, j'en ai plus besoin :
- J'ai accouché depuis longtemps ;
- Je n'aime décidément pas la directrice de l'école ;
- J'ai changé de coiffeuse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire