vendredi 18 octobre 2013

Le blues de la parisienne...


Paris, fin août-début septembre :
Je reviens de vacances. Je suis en pleine forme et, fait rarissime, je suis bronzée (et oui, même en Bretagne, il a fait beau cet été). J’adooore Paris. Je trouve les automobilistes charmants : un petit sourire et ils s’arrêtent instantanément pour vous laisser traverser la rue. Les copains des enfants sont tellement mignons que je les inviterais bien à la maison tous les jours. Les maîtresses sont formidables et je prends consciencieusement des notes aux réunions de classes. Pour le changement des rythmes scolaires, les rendez-vous chez l’orthodontiste et l’orthophoniste, les allers et retours au catéchisme, au foot et à la danse, pas de panique : avec un peu d’organisation, tout va bien se passer. Pour ce qui est de la cantine scolaire, on l’oublie cette année : je vais mitonner à mes enfants de bons petits plats.  J’irai faire les courses chez Leclerc le Samedi pour tenir toute la semaine. Et le Dimanche, pas question de glandouiller : au minimum on se fait un musée et un resto et, si possible, dans un coin de Paris que l’on ne connait pas encore. Le métro, c’est pas fait pour les chiens !

Paris, début octobre :
Je suis crevée. J’ai un teint de navet et des cernes sous les yeux. Je me suis déjà chopée une angine, une rhinite, une bronchite et une conjonctivite. J’ai mal au dos et aux dents.
L’autre jour, avec les enfants, on a failli se faire renverser par un scooter sur un passage piéton. Je lui ai tellement hurlé dessus que même la policière en faction 50 mètres plus loin m’a entendue. J’ai eu droit à un sourire de compassion !
Je suis si bien organisée qu’hier j’ai complètement zappé le rendez-vous de Poulette de Flandres chez l’orthodontiste.
Mes enfants en ont déjà tellement marre de faire l’aller et retour entre l’école et la maison entre midi et deux qu'ils me supplient presque de les remettre à la cantine. En plus, à la maison, comble du sadisme, ils sont obligés de finir leurs légumes. Du coup, une fois par semaine, on va manger chez « Craddo ».
Se lever le Mercredi matin est un vrai supplice et, dès le Jeudi, toute la famille est sur les rotules.
Mais même crevée, je suis prête à descendre sept étages à pied juste pour éviter de tomber dans l’ascenseur sur le voisin qui ne m’adresse la parole que pour me fourguer son gamin : un p’tit gars dont le vocabulaire ne comporte pas les mots « bonjour, merci, au revoir » et qui me prend, un peu comme son père, pour une gourdasse juste bonne à l’amener à l’école.
Il fait un temps de cochon, je viens de ressortir les doudounes du placard et d’allumer le chauffage. Ce week-end, pas question de sortir, on reste au chaud dans l’appart. Et celui qui me parle d’aller faire les courses chez Leclerc Samedi (ou même Lundi), je le trucide : les courses sur internet, c’est pas fait pour les chiens !


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